
Ted Lasso est arrivé alors qu’on l’attendait le moins. Il a complètement renversé nos cœurs et on adore le retrouver toutes les semaines.
Je parle bien de la personne fictive et de la série du même nom.
Replaçons dans le contexte : Ted Lasso est une série diffusée sur une plateforme de streaming Apple TV + (qui est une plateforme très quali). La première saison a été diffusée du 14 août au 2 octobre 2020. 2020, l’année où un petit virus a tout niqué derrière lui. A un moment de nos vies où on était tous un peu perdus et où on affrontait tous quelque chose de nouveau, cette série a su par son optimisme, sa drôlerie, ses interprètes, ses fêlures aussi nous sortir de cette torpeur qui a frappé le monde.
L’histoire est la suivante : Rebecca Welton, la nouvelle propriétaire du club de foot de Premier League AFC Richmond (un club de Londres), embauche un coach de football américain, Ted Lasso, pour coacher cette équipe de foot. Il y a juste un petit hic : il n’y connait rien à ce sport. Est-ce qu’il va réussir à convaincre la ville qui vit pour son club de foot et cette équipe ? C’est ce qu’on va suivre.
Cette série a été développée par Jason Sudeikis (qui joue Ted et qu’on a pu voir dans des films comme les « Comment tuer son boss? »), Brendan Hunt (qui jour Coach Beard), Joe Kelly et Bill Lawrence (qu’on connait tous pour Scrubs mais aussi pour Spin City et Cougar Town). Avec une équipe comme celle-ci, on ne pouvait que tomber amoureux de cette série.

La base du personnage de Ted Lasso, c’est un sketch pour la chaîne NBC Sports quand ils ont commencé à diffuser la Premier League (le championnat anglais). C’était un spot publicitaire pour faire la pub de la diffusion de la Premier League aux Etats-Unis.
Dès la saison 1, et même dès le 1er épisode, tous les enjeux sont en place : Rebecca a embauché Ted pour coacher le club qui appartenait avant à son ex-mari qu’elle déteste plus que tout. Il aimait le club plus qu’elle et elle veut le détruire. On présente tous les persos d’une manière très claire. On comprend aussi qu’on a affaire à une série très drôle, très bien écrite mais aussi avec beaucoup d’émotion.
Dès la première saison, on sent que c’est une série qui a du cœur, de l’optimiste aussi dans les moments les plus durs qu’on peut rencontrer dans la vie. Elle parle de prise de conscience, de rupture, de comment aller de l’avant aussi.
On s’attache à tous les personnages, même ceux qu’on déteste. On est avec eux, on suit cette équipe de foot comme si on suivait une vraie équipe. On est content quand ils gagnent, triste quand ils perdent. C’est des personnages très atypiques mais qu’on adore (Roy fucking Kent par exemple).
C’est fou à quel point un personnage comme Ted Lasso par son humour et sa positivité va affecter chaque personnage qu’il rencontre. C’est au contact de Ted que Rebecca lâche un peu sa carapace qu’elle s’est créée suite à son divorce qu’il l’a beaucoup marqué. C’est Ted qui inculte à cette équipe avec des individualités fortes (comme Roy et Jamie par exemple) une cohésion d’équipe et une combativité.
Toute cette positivité cache aussi quelque chose de plus grand : Ted est au bord du gouffre suite à sa séparation et ensuite son divorce (un trait qu’il partage avec Rebecca) et on voit au fur et à mesure des épisodes qu’il ne va pas bien du tout. Il fait des crises d’angoisse très souvent. On aborde aussi beaucoup dans cette série le sujet de la santé mentale et c’est très rare de voir ce sujet être évoqué dans une série comique.

Avec la saison 2, on pousse les curseurs un peu plus loin au niveau de l’émotion. L’évolution des personnages est très bien gérée et même très naturelle. J’adore la trajectoire qu’ils ont donné au personnage de Jamie. C’est un petit con dans la saison 1 mais dans cette saison, il prend plus d’ampleur et on comprend un peu plus pourquoi il agit comme ça. Il prend encore plus d’ampleur dans la saison 3 mais ça, on en reparlera dans un autre article sur la saison 3. Cette saison 2 fait aussi la part belle aux personnages secondaires de la saison 1 comme avec, par exemple, Sam et Keeley. Sam devient un modèle en faisant le choix de tourner le dos à l’un des sponsors de l’équipe (l’entreprise détient une compagnie pétrolière polluant son pays natal, le Nigéria) et Keeley devient une femme indépendante avec du succès en prenant le rôle de directrice de la communication de l’équipe.
L’optimiste de Ted dont je parlais un peu plus haut, peut-être un peu omniprésente dans la saison 1, se craquelle dans cette saison 2. On voit vraiment beaucoup plus les fêlures de Ted dans cette saison. On déconstruit en fait ce qu’on a vu en saison 1. L’ajout du nouveau personnage, le Dr Sharon Fieldstone, apporte une aide bienvenue pour l’équipe, surtout pour son coach.
Un des sujets aussi très présent dans la saison 2 est la relation père-fils, mère-fille. Comment rendre fier un père qui n’a jamais été fier de vous, comment on fait aussi après une séparation pour garder ce lien entre un père et son fils.
Si vous voulez regarder une série très drôle, avec du cœur, de l’émotion, des interprètes tous au top, une qualité d’écriture, vous êtes au bon endroit, même si vous n’aimez pas le football.
Vous ne voudrez plus jamais quitter Richmond et tous ces personnages.
