Génération Rebelle

Rien que d’écrire les mots “Génération Rebelle”, j’ai les années 70, l’odeur de la beuh et la musique du générique d’ouverture (“Sweet Emotions” d’Aerosmith) en tête.

Ce film est sorti en 1993 aux Etats-Unis. J’ai beau cherché je ne crois pas que ce film soit sorti en France au cinéma. Par ailleurs, pour écrire mes articles, je lis plusieurs critiques du film dont j’ai envie de parler. Pour ce film, je n’ai trouvé qu’une seule critique française et beaucoup de critiques américaines. 

Il a été réalisé par Richard Linklater à qui on doit la trilogie des Before (Before Sunrise, Before Sunset, Before Midnight) et Boyhood entre autres. 

On suit le dernier jour de cours dans un lycée texan en 1976. Après le bizutage traditionnel des futurs lycéens, les différents protagonistes fêtent le début des vacances en buvant, fumant, faisant les 400 coups. La soirée sera l’occasion pour les personnages de se rapprocher, s’affirmer, évoluer ou tout simplement s’amuser.

On est d’accord quand on lit le résumé, ça ne donne pas du tout envie de voir ce film ? On se dit mais pourquoi je regarderais un film qui ne raconte pas grand chose au final.

Et pourtant, Génération Rebelle (titre original : Dazed and Confused) est un film qui a marqué surtout aux Etats-Unis. Il est un peu culte là-bas, cité surtout maintenant comme un objet de pop culture. C’est même un des films préférés de Quentin Tarantino. 

Ce film est un teen movie, une errance où ces jeunes cherchent quelque chose à faire pendant une soirée mais aussi se posent des questions sur leurs futurs. 

On voit plusieurs têtes connues dans ce film : Jason London (qui joue le personnage principal Randall « Pink » Floyd) mais aussi Milla Jovovich, Ben Affleck, Adam Goldberg, Matthew McConaughey et il y a la première apparition de Renée Zellweger à l’écran dans ce film.

Le personnage principal, Randall « Pink » Floyd, est vraiment le personnage central. C’est le seul qui traîne avec les mecs stoners, les populaires, les intellos etc. Il fait partie de ces mecs populaires, qui est dans l’équipe de football américain. Au tout début du film, un de ses potes, Don,  lui donne une sorte de document de leur coach qui leur interdit de boire de l’alcool, de fumer, de faire des activités illégales afin de remporter le championnat pendant leur année de terminale. 

C’est un fil rouge tout au long du film car plein de persos vont lui rappeler qu’il doit signer ce bout de papier et lui se demande si c’est la bonne chose à faire.

On voit aussi les seniors fille qui bizutent les “freshmans” filles. Freshman, c’est en gros des 3ème qui entrent en seconde. Que ce soit le bizutage des garçons ou des filles, il est humiliant. 

On voit tous ces groupes s’amuser, trouver quelque chose à faire, juste traîner ensemble. Enfin, on les suit littéralement rien foutre, s’ennuyer. 

A la fin, Pink décide de ne pas signer ce papier. Il ne veut qu’on lui impose sa conduite à adopter dans sa vie.

Quand on y pense, toute l’équipe a signé ce papier mais on sent qu’ils vont être suivis à la trace pendant toute l’année par leurs coachs. Au moins, Pink est libre de faire ce qu’il veut.

Il faut aussi noter que la bande originale de ce film est un condensé de classiques rock des années 70. J’adore cette BO, elle fait rentrer directement dans l’ambiance de ce film.

J’aime bien ce film car il jouit d’une insouciance de ces années où on se dit qu’on peut tout faire, qu’on a toute la vie devant nous et qu’il faut juste profiter de l’instant présent. Et pourtant, c’est aussi à cet âge là qu’on se pose plein de questions sur notre avenir. C’est aussi un film sans prétention aucune, qui ne vous prend pas pour des idiots et se tient à ce qu’il a à raconter.

Donc oui, ce film ne raconte pas grand chose et certains d’entre vous pourront dire qu’il est ennuyeux et je peux comprendre ces arguments. J’ai quand même une certaine tendresse pour ce film que j’ai découvert complètement par hasard alors que j’étais au lycée ou que je sortirais du lycée (sur la chaîne ciné cinéma de canal satellite pour ceux qui se souviennent). Ce film m’a charmé par cette soif de liberté que ces jeunes veulent avoir.

Essayez de le regarder par tous les moyens, vous serez peut-être charmé vous aussi.

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